La slow life : mettez un peu de Slow dans votre vie !
J’avais commencé à écrire sur ce sujet de la slow life bien avant la ribambelle de nouvelles qui déferlent sur la France depuis la semaine dernière. Ecrire prend du temps. J’ai eu peur d’être hors sujet avec cet article et que ce travail soit devenu inutile en ces temps particuliers. Mais, en le relisant et vu l’actualité, je pense n’être pas complètement à côté de la plaque, et puis, je vous sais indulgents …
Bonne lecture les amis, prenez soin de vous et des gens que vous aimez. J’aime le dire et le redire, ça me fait du bien.
Cécile, responsable éditorial chez Cigoire.
Pour cette fois, je me suis dit qu'il serait intéressant de vous parler de slow et de slow life. Après tout, mettre un peu de slow dans notre vie (après les paillettes), ça ne peut pas nous faire de mal ! Brillante idée non ?
D’ailleurs quand j’ai commencé à réfléchir sur le sujet, j’ai eu une belle anecdote qui m’est tombée du ciel ! Je tiens à vous dire que l’histoire qui va suivre est une histoire vraie, basée sur des faits réels.
J’étais dehors, en train de revenir au bureau après le déjeuner, quand sont arrivées 3 dames : 58 ans environ, cheveux grisonnants, 3 copines forcement parce qu’elles gloussaient comme je glousse moi-même quand je me retrouve avec mes morues (qui se reconnaitront). Bref, elles se marrent, elles sont sûrement en pleine séance shopping, rapport aux sacs qu’elles transportent, et se dirigent droit chez Cigoire.
Je les observe quand l’une d’elle, lit notre vitrine et dit à haute voix « slow shopping », en réalité elle a plutôt dit « sloeux chopingue » et s’est mise à mimer sa marche au ralenti en rajoutant qu’à ce rythme-là, elles y passeraient la journée ! Les 2 autres ont ri comme mes morues quand elles rient. La dame avait l’air très contente que sa blague ait fait mouche et moi j’ai ri … jaune. Non, j’exagère ! Je n’ai pas ri jaune, mais peut être qu’après tout, le slow, le slow shopping, la slow life ça ne parle pas à tout le monde. Alors explications.
Le slow ça se danse, oui mais pas que !
On le sait, enfin surtout ceux qui ont plus de 20 ans, le slow est une danse lente qui se pratique en couple, lumière tamisée, blablabla …
Et dire qu’aujourd’hui les jeunes ne dansent plus de slow, je suis contente d’avoir l’âge que j’ai… tristesse de se dire qu’ils ne connaitront jamais les frissonnements vécus sur « Coup de soleil » de Richard Cocciante. Tant pis pour eux ! (Pour le lien, c'est cadeau !)
La slow life : mode d’emploi et mode de vie.
Le slow en anglais, si on traduit simplement, veut dire lent. Donc la slow life veut dire prendre son temps, ralentir son rythme afin de vivre mieux. Savoir s’écouter et apprendre à savourer les choses. Comment on fait dans ce quotidien qui file à 100 à l’heure ? Comment arriver à faire des pauses, prendre du repos mental, déconnecter ? Comment alléger son quotidien et se ressourcer ? En gros, comment prendre le temps de prendre son temps ?
Au commencement
C’est Carlo Petrini, journaliste et critique gastronomique Italien, qui lance le mouvement en 1986. Atterré de voir qu’une enseigne McDonald puisse s’implanter dans le quartier historique de Rome, il décide de s’engager et de créer le mouvement appelé Slow Food. Il se bat contre la malbouffe et la restauration rapide, contre la consommation démesurée et l’impact que cela peut avoir sur l’environnement.
Depuis, le mouvement s’est étendu à tous les domaines. La slow life, la slow cosmétique, la slow fashion, le slow shopping… Et dans tous ces domaines, c’est devenu un vrai parti pris, une vraie philosophie de vie. Il s’agit, dans ce nouveau mode de consommation, de se reconnecter. Ralentir le rythme et savourer le temps présent en renouant avec la simplicité, avec ses besoins, physiques comme psychiques. Savoir aussi se connecter à la nature et aux autres, tout en éveillant nos sens. Facile, mais faut l’faire !
Et la pyramide de Maslow alors ?
Pour vous rafraichir la mémoire, la pyramide de Maslow résulte des travaux de Monsieur Maslow pour classer les besoins humains par ordre d’importance. La satisfaction des besoins d’un niveau détermine l’accession au niveau suivant. Les besoins physiologiques étant les besoins primaires, à assouvir donc en premier, pour pouvoir arriver aux besoins suivants :
Besoins physiologiques : dormir, manger, s’habiller …
Besoin de sécurité : besoin de stabilité, de protection
Besoin d’appartenance : besoin de protection et de stabilité
Besoin d’estime : besoin d’être aimé, accepté par les autres
Besoin d’accomplissement de soi : besoin de s’épanouir, de se réaliser personnellement.
Tout cela est très bien, mais vous y mettez quoi dans VOTRE pyramide ? Au-delà de nos besoins primaires, prenez-vous le temps de vous poser les questions de fond, celles qui donnent matière à réflexion : Quels sont MES envies et MES besoins ? Quelles sont les choses qui me font plaisir et qui m’épanouissent ? Comment puis-je intégrer un peu de slow life dans ma vie? Prenons le temps de faire notre arrêt sur image.
C’est grave docteur ?
Préparer les sacs des enfants, lancer la lessive (et ranger la précédente), préparer le repas (et entendre quotidiennement le fameux « qu’est-ce qu’on mange ? », penser à rendre le dossier d’inscription pour la sortie de classe de L. (et ne pas oublier d’y ajouter un chèque), passer chercher le costume au pressing, acheter du sucre (y’en a plus et la date de péremption des yaourts nature arrive à grands pas…), s’arranger avec la maman de la copine pour la conduite du judo, anticiper et organiser la date de l’exposé de classe de la cadette, penser à sa présentation de mardi matin pour le boulot, faire les sacs de voyage de toute la famille pour le départ de samedi matin, chercher une solution dès 7h12 parce que la nounou à la gastro… J’ai la tête qui tourne, j’imagine que vous aussi, j’arrête !
Je ne sais pas pourquoi mais je sens que vous voyez de quoi je parle… Irritabilité, fatigue extrême, sensation d’être à bout et d’avoir la tête pleine, difficultés de concentration, insomnies…
Perso, l’anecdote des bagages résonne plutôt bien en moi, car dans la famille « vis ma vie » je demande la mère : il m’est arrivé, en plein mois de décembre, d’arriver sur notre lieu de vacances (dans le Nord, je précise) et de n’avoir RIEN oublié … sauf 1 manteau : le mien !
Prescription sur ordonnance :
Depuis quelques temps, on entend de plus en plus parler de burn-out et de surcharge mentale.
On pourra nous prescrire tous les médicaments, antidépresseurs et autres psychotropes de la terre, (attention, aucun jugement ici, ni d’un côté ni de l’autre, je ne suis pas médecin !) je pense que l’on devrait déjà nous prescrire une bonne dose des choses suivantes :
- Ne pas faire l’autruche !
La première réaction est évidemment de nier le fait de ne pas aller très bien. Mais les symptômes listés plus haut sont bien des signes de zone rouge. Tient, un bon sujet de philo : « faut-il avoir peur de la vérité », vous avez 2 heures…
- Faire une chose à la fois.
On a, et moi la première, l’impression d’une plus grande efficacité quand on arrive à achever 3 ou 4 tâches à la fois. Oui, l’impression est bonne mais le cerveau et le corps se fatiguent plus vite.
- Faire une liste.
La fameuse « to do list », hyper précieuse pour ne rien oublier sans avoir à tout retenir. Elle nous permet de compartimenter et de gérer nos idées.
- S’oxygéner.
Peu importe l’activité choisie, pourvue qu’elle nous fasse du bien. Un cours de yoga, une séance de méditation, une heure de jardinage ou une balade à la campagne : au choix ! Faites ce qui vous détend et vous procure du plaisir !
- Savoir dire non…
Peur de décevoir, de ne pas être à la hauteur des attentes de l’autre et j’en passe. STOP. S’écouter et savoir mettre des limites n’est pas un synonyme de faiblesse. Je dirais même que c’est tout le contraire. C’est une excellente preuve de confiance en soi : je m’écoute, connais et accepte mes limites. C’est aussi une preuve de respect : respect des besoins de sa propre personne mais aussi respect de l’autre : je sais que je ne répondrai pas à sa demande, je sais que je ne peux pas faire ce qu’il ou elle attend de moi et j’assume !
1,2,3 soleil ! En cette période de confinement...
S’il nous faut rester positifs, il va falloir trouver des occupations. Pour nous déjà, mais aussi pour ceux qui nous entourent (si vous avez des enfants, vous voyez bien de quoi je parle !)
Poser les règles de vie est une bonne base. On ne s’impose pas le réveil à 6h20 mais quand même, on continue autant que possible de garder un cadre. Mon côté légèrement militaire à du bon en cette période de confinement : petit déjeuner, rangement de la chambre puis chacun s’installe à un endroit de la maison pour travailler. D’ailleurs je partage avec vous cette phrase vue sur les réseaux sociaux « Macron à inventé une nouvelle discipline olympique : le télétravail avec des enfants à la maison » tellement vrai !
Rien que sur la journée d’hier, j’ai personnellement utilisé le mot "putain" à peu près 200 fois et même si je n’en suis pas fière du tout, « dégage » a même été utilisé dans cette maison… waouuu on est mal !!!
Alors, que faire pour éviter l’assomption d’injure et la folie qui nous guette ? Je vous livre ici quelques tuyaux, n’hésitez pas à partager les vôtres, je compte sur vous (et mes enfants aussi !)
Aménagez-vous un espace de travail : pimper votre bureau avec accès interdit au moins de 16 ans, vous devriez avoir la paix !
Si vous avez la chance d’avoir un jardin, profitez-en ! En cette période bien étrange, le soleil est au moins de la partie. J’ai personnellement l’intention de mettre les kids à contribution, après tout, ils en profitent du jardin, et bien ils vont y bosser ! Activités tonte, désherbage et taille sont au programme : et d’un coup, la joie de l’annonce de la fermeture des écoles est moins flagrante …
Cocoonez-vous ! Faites ce fameux masque au concombre que vous n’avez jamais eu le temps de faire, lisez les livres que vous n’avez jamais pris le temps d’ouvrir. Regarder la série dont tout le monde parle et que vous n’avez pas vu. Cuisinez, rangez, dormez ! Prenez ce temps de confinement forcé pour vous recentrer, écoutez vos proches, rassurez-les quand ce sera nécessaire. Prenez ce temps pour vous aimer, vous poser, revoir vos priorités. Prenez le temps de vivre : voilà la définition de la slow life. Vivez-la et savourez-la !
Et puis, peut être que… pour vivre heureux, vivons … confinés !