C’est la première question que l’on s’est posée avec l’équipe quand nous avons évoqué cette journée du 8 mars.
Au premier abord, je me suis dit, les droits des femmes ? Fastoche ! (Quoi, fastoche ne se dit plus ??? Ah … ça va, easy quoi !)
Oui easy parce que le sujet ne me paraissait franchement pas compliqué à traiter. Et puis, en posant mes idées sur papier, j’ai eu un petit coup de chaud. Bam : « les droits des femmes » léger vertige.
En fait, le sujet est assez épineux l’air de rien, alors on en parle ou pas ? Oui, chez Cigoire, pas de tabou, on parle de tout !
Les droits des femmes : liberté, ÉGALITÉ, fraternité
Bon, on pose les bases :
C’est au début du XXème siècle, que les premières luttes féministes ont eu lieu en Amérique du Nord et en Europe, pour réclamer l’égalité hommes-femmes ainsi que le droit de vote pour les femmes. Ce n’est qu’au milieu des années 70 que l’ONU officialise cette journée.
Aujourd’hui, elle fait encore polémique jusqu’à son appellation. D’abord appelée journée internationale de la femme, le terme sera modifié en 2016 pour journée internationale des femmes. C’est pour accentuer le coté combat pour les droits que ces mots sont ajoutés par certaines institutions françaises pour devenir « Journée internationale des droits des femmes »
Chaque année, l’ONU donne un thème spécifique à cette journée. Pour 2023 ce sera : "Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes."
Balance ton sexisme
Même si « les hommes et les femmes naissent libres et égaux en droits » est bien inscrit noir sur blanc dans la constitution, il est clair que ce n’est pas encore appliqué à toutes les situations.
Et pourtant le chemin parcouru est gigantesque. Retraçons ce parcours dans les grandes lignes depuis les années 40.
Le droit de vote et d’éligibilité pour les femmes est voté en 1944. Dans les années 60, le planning familial voit le jour, les femmes luttent alors pour le droit à la contraception et à l’avortement. Ce dernier sera dépénalisé avec la loi Veil, relative à l’IVG, en 1975.
L’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes est actée avec la loi Roudy en 1983. C’est en 1990 que la cour de cassation reconnait pour la première fois le viol entre époux.
Et depuis 2017, c’est l’affaire Weinstein qui a ouvert la voie sur la libération de la parole des femmes. Les hashtags metoo et balancetonporc ont permis à des milliers de femmes à travers le monde de se lever contre et de dénoncer les actes de violence, de harcèlements et/ou de viols dont elles sont ou ont été victimes.
Plusieurs têtes sont tombées dont celle de cet homme (si on peut l’appeler ainsi) Harvey Weinstein, reconnu coupable d’agressions sexuelles et de viols.
Liberté, je chéris ton nom
Depuis plusieurs décennies, la place et les droits des femmes ont indéniablement et fort heureusement évolué.
Mais il reste encore un sacré chemin à parcourir pour enrayer totalement les inégalités, encore trop importantes notamment dans le monde du travail. Et il y a toujours cette question que beaucoup de femmes se posent et que je me suis moi-même posée (que je me pose encore parfois d’ailleurs !). Cette envie mais aussi ce besoin, pour soi bien sûr, mais aussi aux yeux des autres, de s’accomplir sur le plan personnel autant que sur le plan professionnel. Et je sais de quoi je parle.
J’ai testé pour vous … 1000 vies !
Oui, parce que du haut de mes quarante ans (ok un peu plus !), j’ai l’impression d’avoir eu 1000 vies en une.
J’ai d’abord fait des études de science de l’éducation puis de puériculture. J’ai travaillé pour un grand groupe hôtelier, un verrier français de renommée mondiale mais aussi en milieu hospitalier en pédiatrie puis en maternité. Et entre toutes ces vies qui m’ont apporté de belles expériences de vie, de belles rencontres, de belles victoires, il y a mes 3 chéris, qui doucement grandissent et que j’aime, comme toute maman, jusqu’aux étoiles.
Tiens d’ailleurs, je me rends compte en écrivant, que j’ai oublié de mentionner AUSSI un autre des métiers que j’ai exercés. Celui, si beau mais si ingrat de « mère au foyer ». Je peux dire que j’ai eu cette chance pendant plusieurs années, de pouvoir m’occuper de mes enfants, mon mari, ma maison. Mais j’ai aussi vu et vécu l’envers du décor, ce dont nous sommes tous bien conscients : quel est le rôle justement de ce métier de mère au foyer, quel est le regard de la société et quelle est la place de ce rôle dans notre vie actuelle ?
Fiche de poste : mère au foyer
J’ai vécu des dîners mondains ou j’enviais ces femmes actives, qui avaient toujours une anecdote de dingue à raconter et que tout le monde regardait et écoutait avec intérêt. J’ai vécu la question quasi quotidienne qui finissait par me coller des boutons « t’as fait quoi aujourd’hui » (Entre nous, tu veux vraiment que je te raconte que j’ai trié le linge par couleur, que j’ai galéré à nettoyer les crampons de foot de H et que j’ai changé les draps de la chambre de L ? Tu veux vraiment savoir qu’après le dej’ - oui j’étais toute seule - j’ai versé ma larme devant un épisode pathétique de « toute une histoire ») !
Un temps, je me suis même essayée à la couture, mais là s’arrêtaient mes compétences …
Mais j’ai aussi bossé, notamment à l’hôpital, avec des horaires débiles, des week-ends entiers. J’aimais profondément ce métier et ce sentiment d’utilité ultime que l’on ressent et tellement nourrissant et énergisant. Mais quand j’y étais, j’avais aussi ce sentiment de manquer des moments précieux avec ma famille et mes enfants. J’ai raté des week-ends à la mer, des dimanches en famille, des nouvel-ans …
Pas facile … Vous comprenez mon vertige du début maintenant ?
Je crois que pour nous les femmes, peut-être encore plus que pour les hommes, il sera toujours compliqué de nous positionner et de nous sentir au bon endroit et alignées avec nos idéaux. Faire carrière versus s’occuper de ses enfants. Accepter un mi-temps versus gravir les échelons rapidement. Cuisiner longuement versus réchauffer des plats tout préparés. Faire du sport versus boire un verre entre copines… L’éternel sujet est avant tout de savoir ou de pouvoir, dans cette liberté au goût d’inachevé, trouver son équilibre.
Girls power : les femmes Cigoire
Chez Cigoire, 8 créateurs sur 10 sont des créatrices. 80% des marques que nous mettons en lumière sont donc crées par des femmes. Notre clientèle est aussi essentiellement féminine, et 90% de notre communauté Instagram est composée de femmes.
Tient d’ailleurs, dans la team Cigoire, nous sommes 15 femmes pour 3 hommes, à croire que le fondateur, Francis-Edouard, sait bien s’entourer ?