Envie d'être tendance ? Alors recyclez !
A : Espéré que votre grand-mère vous lègue sa veille peau lainée
B : Ressorti une de vos pièces en pied-de-poule
C : Louché sur un de ces magnifiques sacs Vintage de grande marque
D : Les 3 mon Général !
Vous avez répondu oui à l’une de ces questions ? Alors, on peut le dire, vous êtes graveeeee tendance !
Parce que oui aujourd’hui, pour être « in », pour être dans la tendance, il faut RE-CY-CLER !
Comme une évidence
Aujourd’hui, se mettre à consommer responsable est devenu un véritable art de vivre, une évidence. Passer à côté deviendrait une hérésie.
Il nous parait absurde d’évoluer autrement, nos enfants sont pleinement concernés et nous éduquent si nous fermons les yeux. C’est une lame de fond qui nous submerge qui nous impose de faire le choix de la frugalité.
Nous avons atteint le plafond de la surconsommation, et les jeunes sont les acteurs les plus concernés par le mieux consommer.
Ils sont 77 % à déclarer que l’important est de pouvoir utiliser un produit plutôt que le posséder ; 62 % à acheter des vêtements d’occasion ; plus de 20% à pratiquer occasionnellement l’emprunt de matériel, le glanage d’objets ou de meubles sur le trottoir et le covoiturage. Source Le Monde
Le recyclage a le vent en poupe
Faire du neuf avec du vieux, c'est super tendance ! Ne vous emballez pas, pour le vieil oncle Marcel, y’a plus rien à faire …
Aujourd’hui, le monde est en pleine mutation devant cette prise de conscience qu’il nous faut consommer différemment. La quête de sens concerne le produit en lui-même, sa composition, son origine, sa fabrication mais également son emballage. Et justement, en ligne de mire : le plastique. Depuis 2017, les sacs en plastique jetables sont enfin interdits.
Heureusement, les choses ne vont pas s’arrêter là. D’ici 2020-2021, l’interdiction va s’étendre à d’autres produits en plastique comme la vaisselle jetable, les bouteilles d’eau, les cotons-tiges ou encore les boites en polystyrène. Objectif zéro déchet plastique jetable pour 2040, avec l’interdiction de tous contenants plastique tels que les tubes de dentifrice, les bouteilles de shampoing, les bidons de lessive ou encore les pots de yaourts. On est tous d’accord pour dire qu’il y a du boulot, mais nous avons quelques années devant nous pour permettre, notamment aux industries, de se pencher sur la question afin d’anticiper cette révolution.
Cigoire et le recyclage
Nous pouvons tous et à différents niveaux, recycler. Cela nous permet d’éviter de tomber dans le piège de la surconsommation tout en nous aidant à réduire nos dépenses.
Chez Cigoire, nous sommes engagés sur cette voie. Depuis quelques temps, nous essayons, à notre manière, de recycler, revaloriser, réutiliser.
Prenons l’exemple des vitrines de notre boutique de Lille. Depuis l’ouverture, il y a maintenant 1 an et demi, notre plaisir est d’essayer de proposer des vitrines inspirantes et différentes de ce que l’on peut trouver autour de nous, et cela, à moindre coup ou tout du moins en essayant au maximum de faire de la recup’. Entre nous, je ne vais pas vous mentir, chaque changement de vitrine fait l’objet d’une belle petite séance d’insomnies. Mais chez Cigoire, on aime les challenges et très franchement, ce qui peut passer pour une folie absolue devient vite un défi à relever. Et puis, on se prend vite au jeu de réussir à dénicher des pépites pour pas grand-chose …
La première vitrine était faite de veilles bottes en caoutchouc chinées chez Emmaüs, soit récupérées çà et là grâce à des amis. Elles avaient été bombées en peinture cuivrée et garnies de plantes vertes. Les arrosoirs avaient été prêtés par le papa d’une amie (Elo, merci encore ?) et hop nous avions notre vitrine pour l’ouverture automnale de notre boutique. Depuis, chacune d’entre elles est composée d’objets chinés ou prêtés gracieusement.
Le marché de la seconde main
Des pépites à petits prix, croyez-moi, le marché de la seconde main en regorge !
Ce nouveau mode de consommation est en pleine croissance mais il s’avère qu’offrir du vintage aujourd’hui n’est pas encore totalement démocratisé. D’ailleurs, posons-nous la question, avez-vous osé offrir ou avez-vous reçu de la seconde main en cadeau à Noël ? Pour l’anecdote, dans ma famille il existe une tradition du « supplément paternel ». Comme son nom l’indique, mon petit papa (souvent aidé par ma maman chérie ?) nous offre un petit cadeau supplémentaire. C’est, depuis toujours, LE cadeau que je suis le plus impatiente de découvrir ! Ce cadeau est toujours chiné, et j’aime l’idée de redonner vie à un produit.
Le carton plein de Vinted
Cette plateforme crée en 2008 en Lituanie est arrivée en France en 2013. Elle compte aujourd'hui plus de 11 millions d'utilisateurs sur notre territoire et environ 21 millions dans le monde. Joli succès pour cette plateforme de revente de seconde main qui est devenu en quelques années, malgré un démarrage difficile, un gros concurrent de Videdressing ou du Bon Coin.
En France, Vinted réalise 2.2 transactions chaque seconde, et ses membres y réalisent près de 800 millions d’euros de vente par an. Ces chiffres font de notre hexagone, le premier marché de la plateforme.
Le mode de fonctionnement est assez inédit puisque cette fois, l'argent "reste en circuit fermé". Même si ils ont la possibilité de virer leur cagnotte sur leur compte, les vendeurs deviennent acheteurs en réutilisant ces fameuses cagnottes.
Après le recyclage, l’Upcycling alors quèsaco ?
En français, on appelle cela le surcyclage. Le fait de recycler des produits et matières que l’on ne souhaite plus ou que l’on utilise plus afin de les revaloriser pour en faire des produits encore plus haut de gamme.
Et l’upcycling a, comme le recyclage, des bienfaits multiples notamment sur l’environnement. Aujourd’hui, la mode est une des industries les plus polluantes de la planète. En moyenne, les gens ont acheté 60% plus de vêtements en 2014 qu'en 2000. La production d'articles de mode représente 10% des émissions de carbone de l'humanité, assèche les sources d'eau et pollue les rivières et les ruisseaux. De plus, 85% de l'ensemble des textiles se retrouvent à la décharge chaque année.
L'upcycling chez Cigoire avec la marque L/overs
Cette histoire est celle de Lucille Léorat. Après une première vie au sein de la Maison Bompard, Lucille décide de se lancer et de créer sa propre marque de cachemire.
Elle sait que les résidus de matières premières fabriquées pour la confection ne sont finalement pas utilisés. Dans le jargon de la fabrication, on appelle cela le leftover. Malgré leur noblesse, leur douceur et leur qualité, ces résidus ne servent pas.
C'est là que Lucille entre en scène et décide de leur donner vie, en travaillant avec les meilleurs artisans du secteur. Ainsi, plus de gâchis, ces leftovers sont utilisés pour en faire de magnifiques pulls en série limitée et des accessoires haut de gamme.
Une bien belle histoire d'upcycling chez Cigoire !
Le chemin est encore long mais la balade en vaut la peine. Et comme il parait que les petits ruisseaux font les grandes rivières, unissons nos efforts en ce sens !
Cécile.